J'ai essayé Twizzy

Publié le par environnementdurable

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Le Twizy électrique de Renault était à l'essai dans plusieurs stations Autolib à Paris. Malgré de belles promesses, les premières impressions sont mitigées.

 

 

On n’achète pas une voiture à 8000 euros (pour la version 80km/h) comme un choisi un décodeur TNT. Alors pour aller au devant de ses clients, Renault à proposé début juillet des essais de son Twizy dans les stations du réseau « Autolib » de location de voiture électrique à Paris.

 

Le twizy (puisque Renault l’a voulu masculin) ne laisse personne indifférent et provoque même de belles réactions de la part des passants qui ralentissent invariablement leur pas pour l’admirer. Les hommes le trouvent généralement « marrant » alors que « mignon » est le mot qui revient le plus souvent dans la bouche des femmes. Tiens donc !

 

L’expression « Ovni » pourrait également s’appliquer car il ne ressemble à aucun autre véhicule. Son gabarit ramassé le rend reconnaissable au premier coup d’œil. Petit, il est plus volumineux qu’une grosse moto mais plus ramassé qu’une Smart et comme elle se gare en bataille le long d’un trottoir.

 

Twizy-vue-arriere.jpgPour faciliter la sortie du véhicule dans ce cas de figure, les portes (en option) s’ouvrent en élytre, l’unique passager est assis derrière le conducteur et il n’y a pas de vitres.

 

Sa carrosserie est entièrement constituée de panneaux en plastique. Le toit transparent (option) et le pare-brise sont moulés dans la même matière qui a entièrement conquis l’intérieur de la Twizy pour un effet « cheap » garanti. Pourtant la concurrence a produit des modèles autrement plus valorisants pour leur conducteur… 

 

 

Vidéo Volpe Zagatto 


 

 

 

On roule !                                                                                                                                                                                                                                                                                              

 

Je présente mon permis puis m’installe dans la version 80 car la Twizy 45, accessible dès 16 ans avec le BSR et pour la coquette somme de 7000 euros n’est pas à l’essai. Une accompagnatrice s’installe en tandem et j’enclenche la marche arrière.

 

Première difficulté, il n’y a pas de lunettes arrière et on ne peut pas sortir la tête pour évaluer la distance. Il faut donc reculer en utilisant les rétroviseurs extérieurs comme dans une fourgonnette. J’y arrive tant bien que mal et me voilà parti. La position de conduite très basse peut décontenancer au premier abord mais on est confortablement installé.

 

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Petite déception sur le plan dynamique, la poussée est progressive mais n’a rien d’un foudre de guerre et le freinage s’avère plutôt mollasson lorsque je m’arrête au premier feu rouge. L’essai se poursuit et j’arrive sur une section de chaussée pavée. Horreur, les suspensions trop dures donnent l’impression de conduire un scooter alors que son gabarit ne permet pas de se faufiler dans la circulation.

 

Par contre le Twizy distille une vraie impression de sécurité grâce à son carénage et à ses quatre roues. Selon ma passagère, cet argument fait mouche et rassure les parents qui veulent offrir un premier véhicule à leur enfant. Et puis sous le crachin de cette mâtinée pluvieuse, on est au sec sous son toit panoramique.

 

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Il faudrait une véritable averse pour savoir si l’absence de vitre pose problème mais malgré mes incantations, je n’hérite que d’une fine bruine. Après un demi-tour réalisé dans un mouchoir de poche, je me gare et laisse le volant à mon accompagnatrice pour tester la place passager. C’est un véritable calvaire pour le corps et ,selon la formule consacrée, elle est « à réserver aux trajets court ».

 

C’est d’ailleurs la vocation même de l’engin qui n’est pas autorisé à rouler sur les autoroutes ni sur les « routes pour automobiles » même dans sa version 80 km/car c’est un quadricycle.

 

L’autonomie annoncée par Renault atteint 100 km. De quoi voir venir alors qu’il se recharge sur une simple prise électrique en 3h30 pour quelques centimes d’euros et… 50 euros/mois pour la location des batteries.

 

Finalement, l’essai du Twizy me laisse un sentiment qu’il propose un mode de déplacement urbain novateur, mais imparfait. Son tarif très élevé se rapproche de celui d’une Twingo qui, certes, ne se gare pas aussi facilement mais possède d’autres arguments. Bien évidemment, la solution serait de pouvoir s’offrir les deux. Promis, demain je joue au loto !

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