Pourquoi la France est-elle devenue leader mondial du diesel ?

Publié le par Environnement Durable

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Le pourcentage record de véhicules diesels en circulation sur nos routes est le fruit d'un protectionnisme économique qui perdure au mépris des risques sanitaires révélés par l'OMS.

 


La France est de loin le pays où l'on achète le plus de véhicules diesel (70% des ventes en 2011), devant l'Allemagne, second pays consommateur de ce type de motorisation (47% des ventes en 2011).

Ce particularisme français d'aujourd'hui est le fruit de décisions de protectionnisme déguisé prises sous la présidence de Valérie Giscard d'Estaing pour contrer les importations de voitures étrangères qui explosaient à l'époque.

Le gouvernement décide en 1980, et avec la bénédiction de PSA et de Renault d'étendre aux particuliers la faible taxation de ce carburant très employé par les professionnels pour leurs engins de puissance grâce au couple très important que développe ces moteurs.

Les constructeurs français n'ont plus qu'à investir massivement dans ce type de motorisation délaissée par les autres pays mis à part... l'Allemagne. La mesure a permis de ralentir les ventes des constructeurs étrangers au mépris de notre santé. Plus de 30 ans après, cette situation est toujours en vigueur puisqu'il est notoire que les véhicules diesels rejettent moins de co2 que les essences à puissance égale. Mais les gouvernements successifs n'ont rien trouvé de mieux que d'offrir une prime à l'achat (bonus écologique) aux acheteurs de voitures faiblement émettrices de Co2 .

 

Les particules fines plus dangereuses pour la santé que le CO2


Pourtant le Co2, qui est nocif pour la couche d'ozone, et augmente l'effet de serre n'est pas directement dangereux pour l'Homme (sauf à des concentrations très importantes). Ce n'est pas le cas des particules fines dont on parle de plus en plus, et qui sont émises par les moteurs diesels.

A la manière de l'amiante, elles pénètrent profondément dans les poumons et provoquent cancer et autres complications. Un rapport de l'OMS paru en juin 2012, les classes d'ailleurs comme « cancérigènes certains ». Alors qu'il se contente d'avertir que les gaz d'échappement de moteurs à essence sont des « cancérigènes probables ». Bref entre Co2 ou particules fines, il faut choisir... sa voiture.

Mais ce n'est pas tout, les diesels émettent trois fois plus d'oxyde d'azote (NOx) que les moteurs essence, soit 180 mg/km au lieu de 60 mg/km en moyenne, favorisant le risque de problèmes pulmonaires et cardiaques chez les français.

Le scandale sanitaire destiné à préserver les ventes des constructeurs nationaux est depuis 2008 montré du doigt par la Commission européenne pour laquelle, en France « 12 millions de personnes ont vécu en 2011 dans des zones où la pollution aux particules fines a excédé les normes européennes.» Mais entre l'économie et la santé, le gouvernement semble avoir tranché en refusant d'annuler les avantages fiscaux dont bénéficient les véhicules diesels à la pompe.   

 

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B
Beaucoup de blabla non fondé !<br /> Vous avancez des informations fausses, renseignez vous plus sur le sujet :)
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